lundi 20 mai 2013

Travestis, transsexuels: beaucoup d'a priori

Suite à la rédaction de mon lexique libertin, mon ami(e) Marcella (ou Marc) m'a fait part de son souhait que j'y ajoute la définition de "travesti"... Or, il eût été erroné de placer cette définition dans le lexique, pour la simple raison que le travestissement n'est pas lié uniquement au libertinage, au même titre que "homosexuel", "drag queen", etc...

De ce que j'ai pu comprendre du travestissement, c'est un comportement lié à la l'excitation sexuelle, sans qu'il y ait trouble d'identité sexuelle (vie sociale en tant qu'homme parfaitement vécue) lié au sentiment de ne pas être né dans le "bon corps" (à l'inverse des transsexuels).

Pour être plus précise, le travesti est très souvent un hétérosexuel, chez lequel le fétichisme de la lingerie féminine et/ou l'habillement féminin en général, est important.

En se travestissant, l'homme a le sentiment de voir dans le reflet du miroir, la femme sexy idéale sur laquelle se portent ses fantasmes.
Par ailleurs, il rêve de pouvoir faire l'amour à une femme elle même vêtue de lingerie sexy, et que cela puisse l'exciter autant que lui.

Comme beaucoup, j'ai été très surprise d'apprendre cela.
 En effet, comme pas mal de personnes, j'avais des a-priori (sans jugement de valeur) sur ce qu'était un travesti: un homme qui rêvait d'être une femme sans l'assumer comme un transsexuel, et nécessairement homo ou au moins bisexuel .

Jusqu'à ce que je me mette a dialoguer avec des travestis et un transsexuel sur le site de rencontres auquel je suis abonnée. 
Tout d'abord à cause de mon fantasme de la "shemale" (terme dans le milieu porno utilisé pour désigner un transsexuel au corps et visage parfaitement féminins, avec son sexe d'homme), puis par curiosité et pour l'amour des bas nylons que nous avons en commun.

 D'ailleurs, les travestis et transsexuels ont une excellente connaissance des bas nylons,et  sont ceux qui en achètent le plus, et dans les marques les plus prestigieuses, idem pour les chaussures et la lingerie en général. Lorsque je discute chiffons avec eux, c'est un vrai bonheur!

Mon amie Marcella me dit que le fait de se travestir l'habite depuis son éveil sexuel, qu'elle le pratique lorsqu'elle le peut, à l'abri des regards, et notamment du regard de son épouse, laquelle prendrait très mal la chose si elle découvrait le pot-aux-roses...
Le fait de ne pas pouvoir avouer ce penchant à leur femme peut être une véritable souffrance pour certains, mais ce n'est pas le cas de Marcella, dont la vie d'homme est proportionnellement plus importante que sa vie de "femme" . 

Cette vie de femme, elle la  partage un peu avec moi, tout simplement parce-que, l'ayant connue en tant que Marcella, je m'adresse à elle comme telle, et je contribue ainsi à la faire exister (ce sont ses dires)
A ce sujet, j'adore faire du shopping avec elle, assister à ces essayages de vêtements, la conseiller sur l'achat de lingerie, de maquillage, etc...
En fait, je n'avais pas songé qu'il lui fallait impérativement du maquillage qui se retire parfaitement, afin de ne pas être découverte, et qu'il lui fallait aussi trouver un endroit sûr pour cacher ses vêtements et autres objets censés appartenir à la gent féminine. 
Détails qui nous semblent si banals et dérisoires quand on est une femme!

Je n'avais pas songé non plus à ceci, pour revenir au libertinage:  avez-vous déjà vu des travestis en clubs libertins, hors soirées à thèmes, venir batifoler avec des dames? 
Au même titre que l'on ne voit pas d'hommes bi pratiquer le sexe avec d'autres hommes dans les clubs, on n'y voit pas de travestis non plus... Ou de transsexuels (enfin je ne crois pas). 
Alors que le milieu libertin est censé être un monde très ouvert à toutes les formes de plaisirs sexuels, cela ne semble pas être le cas dès lors qu'il s'agit de bousculer l'identité de l'homme en tant que mâle... Quel dommage!
Je pense justement à une autre "amie", un autre travesti avec lequel nous avons de très belles discussions, toujours sur mon site de rencontres, et qui ne peut jamais se montrer aux autres vêtu en femme, alors qu'il en aurait tant besoin, pour que le regard des autres fasse exister un peu la femme qu'il est ce soir-là. 
Lui aussi rêve de pouvoir trouver une complice de jeux qui aimerait la lingerie autant que lui, le conseillerait sur ses tenues , et serait excitée de le voir vêtu de façon féminine et sexy, mais sans oublier qu'il est un hétéro quant à son désir d'elle. 
Tout cela semble un peu complexe, mais c'est très naturel pour un travesti.

On confond très souvent travesti et transsexuel.

Travestir signifie littéralement : déguiser. On parle de "travestir la vérité"
 Le(la) transsexuel(le) elle/ lui, n'a pas ce besoin unique de se déguiser, mais souhaiterait habiter le corps d'une femme ou d'un homme, puisqu'il se sent du sexe opposé de toute son âme et qu'il a un besoin d'exister et d'être reconnu en tant que telle, socialement, pour être heureux(se).
 J'ajoute aussi qu'il existe deux formes de transsexualité: Celui ou celle qui transforme son corps d'homme versus femme (ou l'inverse) en conservant ses organes génitaux, et celui ou celle qui subit en plus, une intervention afin de changer complètement de sexe, y compris socialement.

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Petit hommage à Maud Marin, qui est un exemple en la matière: il/elle était une brillante avocate qui fut radiée du barreau lorsqu'elle prit son identité féminine. Elle est l'auteur  d'ouvrages sur le sujet comme Le saut de l'ange, qui avait eu un franc succès à la fin de années 80.
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On n'imagine pas ce que cela entraîne comme complications administratives, sociales et relationnelles, lorsque le ou la transsexuel(le) a la volonté d'assumer pleinement l'identité qu'elle revendique: une lutte pour exister, qui lui fait déployer une détermination sans bornes, une pulsion de vie, et un courage qui m'épatent et m'émeuvent ...

Je me dis qu'au moins, Marcella et mon ami(e) J. ont pour base de vie essentielle leur vie sociale d'homme, et que le travestissement étant pour elles/eux, lié au sexe et au fantasme, et non à l'identité, n'ont pas à souffrir à ce point du rejet social et des préjugés, et les accepter dans les clubs libertins, sans ces regards réprobateurs et moqueurs, serait une avancée libertine bien cohérente...

Quelques clichés de Betty Page

Betty Page (1923-2008) mannequin et pin-up (ce mot vient du fait d'accrocher au mur une photo d'un starlette sexy, ce qui se faisait couramment pendant la deuxième guerre mondiale chez les marines, à l'aide d'une punaise: to pin-up) des années 50, connue aussi pour son goût du fétichisme de la lingerie qu'elle avait somptueuse...


Betty Page, première pin-up à exposer son goût pour les jeux BDSM  au travers de la photographie, et toujours avec une bonne dose d'humour en surjouant les scènes, peut-être pour rassurer le spectateur? Imaginez combien ces clichés pouvaient être subversifs pour l'époque!
Betty Page, ici "armée" d'un "paddle", instrument de "torture" dans les jeux BDSM, afin de mimer la main qui fesse! 
Betty Page, une femme soumise? Voilà l'exemple  même d'une femme libre et avant-gardiste, à une époque où la femme se devait d'être une épouse et une mère parfaites! Pas si soumise, Betty! Au passage, je craque pour les escarpins très hauts et très cambrés, avec lesquels cette icône pin-up parmi les pin-ups, se déhanchait sans aucune difficulté.
Bon, côté savoir-bondager et esthétique du bondage, ce n'est pas vraiment ça, mais j'aime ce cliché car comme toujours, il faut le replacer dans le contexte de l"époque... Et puis parce-que je suis une fan de Betty.


mardi 14 mai 2013

Petit lexique libertin à l'usage de tous les curieux(ses)

A mes débuts dans le libertinage, j'avoue que j'ai  un peu peiné à en comprendre toute la codification verbale, c'est pourquoi je vais essayer ici, de regrouper l'essentiel du vocabulaire utilisé dans le milieu, bien que cette liste de mots ne soit pas exhaustive, et que je pourrai l'enrichir, avec votre contribution, au fur et à mesure.
Sont marqués d'une astérisque (*) les mots que l'on retrouve dans ce lexique, qui sont utilisés dans d'autres définitions.

BDSM: Bondage (action de lier son ou sa partenaire au moyen de liens divers) Discipline, Domination, Soumission, Sadomasochisme. Désigne une forme d'échange contractuel, utilisant la douleur, la contrainte, l'humiliation ou la mise en scène de divers fantasmes dans un but érogène.
Ces pratiques sont fondées sur un contrat entre deux parties :dominant (ou domina si c'est une femme) et dominé ou soumis(e).
Betty PAGE: icône et reine des pin ups, subversive aussi, elle a posé pour de  nombreux  clichés à connotation BDSM et fétichiste (chaussures et lingerie magnifiques)

Pour l'humour et parce que c'est un joli fantasme pour moi!
Image la pus appropriée d'une véritable scène de domination/ soumission et bondage

Le BDSM est, selon moi, d'une subtilité et d'un raffinement extrêmes, puisqu'il fait appel à la cérébralité, et que vous savez comme moi que le cerveau est la source principale du plaisir.
La cérébralité offre en effet des possibilités infinies de plaisir, contrairement à l'acte sexuel "classique" (caresses, orgasmes "mécaniques", coïts, jouissances dues aux stimuli des organes génitaux, etc...) et s'illustre parfaitement dans le BDSM.
Les objets utilisés (fouets, martinets, cravaches etc.....) ne sont finalement.... qu'accessoires! Et en aucun cas le fait de les utiliser de façon aléatoire ne détermine la pratique à proprement parler, du BDSM, même s'ils apportent toujours un peu de piment au cours des jeux sexuels.
Personnellement, en tant que débutante dans le BDSM, je ne m'aventurerais pas aujourd'hui à le définir totalement, car il existe des degrés d'expertise et je pense que d'autres "pratiquants" le font beaucoup mieux que moi, via leurs blogs, tout à fait passionnants.


Bissexualité: Pratique du sexe, relations sexuelles avec des personnes du même sexe que soi, ET des personnes du sexe opposé.
Dans le milieu libertin, on retrouve plusieurs degrés de bissexualité, du "vrai bi" (souvent "actif", c'est à dire à l'initiative des ébats)  au "bi curieux" (le plus souvent "passif", au contraire de l'actif). Bien sûr ces adjectifs sont à mettre également au féminin! D'ailleurs c'est la bissexualité féminine qui est la plus majoritairement représentée, que ce soit en clubs* ou en soirées privées*.
Les pratiques vont du simple baiser à la pénétration, vaginale ou anale,  que ce soit via des jouets (godes ou autres) ou de sexe à sexe.

Candaulisme: Candaule était un roi grec, de Lydie, ayant régné vers le VIIIe siècle avant JC. Trouvant sa femme plus belle que toutes les autres, il obligea Gygès, officier de sa garde du corps, à vérifier ses impressions de visu, en lui demandant de se cacher dans la chambre nuptiale pendant que la reine se déshabillait .... Cette histoire se termine mal puisque Gygès, ayant été découvert par la reine durant son voyeurisme sacrilège, fut obligé par la "victime", à tuer le roi Candaule, pour avoir eu cette idée saugrenue et sacrilège à l'époque.
DONC, pour en revenir à nos moutons, le candaulisme est une pratique sexuelle dans laquelle l'homme ressent une excitation en exposant sa compagne, ou une image de celle-ci, à d'autres hommes ou à d'autres femmes.
Par extension, on parle aussi de candaulisme lorsque des rapports sexuels ont lieu devant le regard consentant et demandeur du partenaire exclusif.
Personnellement, j'étendrai  le candaulisme à la femme, qui aime voir son partenaire avoir des relations sexuelles avec d'autres personnes qu'elles.(je précise au passage que c'est mon cas)

Coin câlin: Dans les clubs libertins*, les coins câlins sont des petits salons (rarement fermés), souvent douillets et peu éclairés,dédiés aux relations sexuelles. Pour ceux qui les connaissent, vous avez du constater comme moi que l'on y fait beaucoup de choses mais pas beaucoup de ... câlins de bisounours!
Petit aparté historique: les libertins du XVIIIe siècle possédaient souvent au sein de leur hôtel particulier, et bien à l'abri des regards, leur coin câlin perso: le boudoir, qui était la plupart du temps décoré d'estampes et peintures érotiques, de jolis paravents pour délimiter les espaces de "jeux",de beaux sofas et de belles étoffes, éclairés faiblement,afin d'en faire un lieu exclusivement dédié au plaisirs de la chair, mais aussi à ceux de la chère. En effet, ils s'y faisaient servir du champagne et des mets délicats afin que tous les sens y soient fêtés.

Coquiner: Action d'avoir des relations sexuelles (avec ou sans pénétration) avec un(e) ou des partenaires, coquins et/ou coquines.

Club sec/humide: Lieux de rencontres libertines (pour adultes à partir de 18 ans)qui, dans leur configuration principale, ressemblent à un bar lounge, une boîte de nuit, voire à leurs ancêtres les bordels à ceci près que l'on y trouve des coins câlins* où l'on peut coquiner* . Ces derniers sont appelés clubs secs, par opposition aux clubs humides, qui en fait sont de luxuriants spas avec, toujours un emplacement central où généralement, on est juste censé faire connaissance et repérer le, la ou les partenaires avec qui on se rendra dans les coins câlins pour des relations sexuelles entre adultes consentants.
Il est à noter que l'utilisation du terme "club échangiste" n'est pas tout à fait appropriée: en effet, beaucoup d'hommes ou de femmes s'y rendent seuls, et n'ont donc rien ni persoonne à "échanger". 
Le terme le plus approprié est donc  "club libertin".
Petit aparté historique: Les clubs n'existant pas au XVIIIe siècle, les messieurs libertins se firent construire ce qu'on appelait des "petites maisons", sortes de résidences secondaires, ou encore des "folies" (plus imposantes), qui leur servait de lieu de rencontres avec leurs maîtresses, le plus souvent libertines elles aussi. Cela leur permettait de consommer leur passion commune après une cour auprès de la dame, en bonne et due forme... Ces petites maisons étaient clairsemées dans Paris, et plus particulièrement du côté de Pigalle et du 18e arrondissement, tout comme les bordels par la suite... On comprend mieux d'où provient la réputation sulfureuse de ces quartiers!
A propos des bordels, (leur ethymologie vient du bord de l'eau, car avant l'apparition a proprement parler des maisons closes, les filles de joie tapinaient sur les bords de la Seine), bien que leur usage ait été exclusivement réservé aux hommes, leur configuration ressemble beaucoup à nos clubs libertins actuels, notamment dans la déco.
Intérieur fort joli et luxueux d'une maison close parisienne 

Intérieur d'une maison close cossue de Paris
Côte-à-côte: (ou côte-à-côtisme, pas très français)Deux couples se retrouvent pour faire l'amour l'un à côté de l'autre, sans qu'il y ait quelque échange physique entre eux .
L'excitation réside dans le voyeurisme*/exhibitionniste* de tous les protagonistes.

2+2: Deux couples se rencontrent et échangent leur partenaire avec celui ou celle d'un(e) autre, dans le but d'avoir des relations sexuelles,et ne se retrouvent qu'à la fin des ébats.

DS: Domination, Soumission (voir la définition de BDSM*)

Echangisme: Action d'échanger son partenaire avec celui ou celle d'un(e) autre, pour des relations sexuelles avec pénétration, et donc coït. ( par opposition au mélangisme*)

Exhibitionnisme: Action de s'exhiber au regard des autres, dans sa nudité et/ou dans l'acte sexuel, ce qui procure à l'exhibitionniste beaucoup d'excitation. Un bonheur pour les voyeurs*



Epilé(e): Lorsqu'on demande à un(e) libertin(e) si il ou elle est épilé(e), cela signifie épilation (à la cire, au laser ou rasage au rasoir) intégrale des parties génitales. C'est en effet la pratique la plus courante dans le milieu libertin, pour des raisons soi-disant d'hygiène, mais je doute de ce dernier prétexte...On peut en effet avoir une pilosité naturelle et être d'une propreté remarquable.
C'est, pour la majorité des libertins ou prétendus tels, une condition sine qua none pour avoir une relation sexuelle.
Bien qu'adepte de l'épilation intégrale pour moi-même, je doute fort qu'au XVIIIe siècle, où l'hygiène n'était pas parfaite et loin de là, ces gentes dames et ces gentilhommes se rendaient chez Yves Rocher pour une épilation du maillot intégral, pas vous?

Fétichisme: le ou la fétichiste sexuel affectionne des objets variés (qui vont des chaussures à certaines parties du corps comme les pieds) en tant qu'objets transitionnels ayant pour eux une charge érotique puissante.
Exemples les plus fréquents chez les libertins*: fétichisme de la lingerie, des talons aiguilles, de l'uniforme (pompier, infirmière, pilote, hôtesse de l'air...) . Leur vue provoque chez les fétichistes une forte excitation, qui va parfois jusqu'à leur faire utiliser les objets comme des sex toys (exemple de certains hommes qui se masturbent avec des bas, ou qui affectionnent le "heel job" ou masturbation pratiquée par une femme avec ses talons aiguilles sur son sexe, etc...)
Fétichisme des pieds

Gang Bang: Gang (groupe de délinquants avec un leader et des codes aux US) et Bang (bruit émis par un pistolet au moment du tir) L'expression nous vient des Etats Unis, et plus précisément du milieu des gangs. Un gang bang signifiait le massacre d'une seule personne d'un gang, par un grand nombre d'autres hommes d'un même gang mais adverse, avec des armes à feu.
Par extension, un gang bang est, dans le milieu libertin, le fait d'offrir son corps aux assauts d'un nombre de mâles important , un "tir groupé" en quelque sorte! C'est en général une femme qui s'offre aux assauts de mâles faisant parfois la queue pour la pénétrer, généralement en levrette, et la satisfaction de la femme dans ce jeu provient apparemment de la multiplicité des partenaires à ce moment là, et du sentiment de toute puissance qu'elle en éprouve.
Conditions optimales: la horde de mâles est régulée par un complice homme, qui veille à ce que les festivités ne dégénèrent pas (violence, absence de préservatifs, etc..)

Jouer: On ne joue pas beaucoup à la poupée ou au scrabble chez les libertins! Jouer signifie donc avoir une relation sexuelle, avec ou sans pénétration. C'est l'équivalent de coquiner*.

Libertin(e): A son apogée au XVIIIe siècle, et illustré par l'élite intellectuelle et sociale de l'époque, le libertinage consistait avant toute chose à s'affranchir des dogmes imposés par l'église, toute puissante à ce moment là. Cela passait évidemment par la libération sexuelle de l'homme et de la femme, mais aussi par la remise en cause, par le biais de la littérature, des discussions de salons, d'autres principes moralisateurs et culpabilisants judéochrétiens,  dont les traces sont encore bien présentes dans notre inconscient collectif.
Aujourd'hui, un(e) libertin(e) n'est malheureusement réduit qu'à un pratiquant du sexe hors normes sociétales, et de ce fait, le liberinage est devenu un peu un fourre-tout (notez le jeu de mots ;-) ) du sexe et de ses excès. on y retrouve des "morts de faim", des sex addicts, ou encore beaucoup d'hommes qui souhaitent juste satisfaire leurs besoins d'infidélité sexuelle sans toutefois jamais donner le change à leur femme, ce qui me semble bien loin d'un véritable libertinage...
Qu'on se le dise, le libertinage est un art, et une philosophie de vie, qui implique un savoir-vivre et un savoir-réfléchir certains!

Mélangisme: Action, généralement entre deux couples (mais cela peut être plus) d'échanger uniquement des caresses, y compris orales, avec le ou la partenaire de l'autre ou des autres, sans coït, par opposition à l'échangisme.

Soirées privées: Par opposition aux soirées en 'lieux publics" ou clubs, ou n'importe qui est susceptible de participer aux ébats, des libertins organisent entre eux des soirées (parties fines ou partouzes, soirées multi-couples ou tout simplement duos) qui peuvent revêtir plusieurs formes (parfois soirées thématiques) et avoir lieu dans divers endroits: demeure des uns ou des autres, salles louées à cet effet, chambres d'hôtels, parfois lieux publics tels que cinémas, voitures, parkings... Personnellement je ne suis pas fan de ces derniers! Cela commence en général par un verre, parfois suivi d'un dîner, durant lesquels on se séduit, pour finir par des jeux sexuels, puisque c'en est le but.

Speed sex ou sexe direct: équivalent du fast food mais pour le sexe; peu de temps pour séduire, peu de bla bla, on baise d'abord, et on se présente (parfois) à l'autre ensuite... En gros on satisafit une pulsion sans trop faire dans la dentelle.

TBM et TTBM:  Très bien monté et très très bien monté, membré. Se dit d'un homme doté d'un sexe au dessus des moyennes... saisonnières!
Sur les sites libertins, les couples demandent très souvent aux hommes seuls quelle est la taille de leur pénis: sachant que c'est souvent le monsieur au sein du couple qui se charge des recrutements, la question est souvent posée en vue de comparaison avec leur propre sexe. Encore une guerre de petits coqs... Lassant!!!

Triolisme: Relation sexuelle à trois personnes.On distingue le trio FFH (femme+ femme + homme) HHF (Homme+homme+femme) ou encore FFF (trois femmes ensemble) ou HHH (trois hommes mais très rare dans le milieu libertin, malheureusement cela semble tabou)
Trio HHF

Trio FFH

Voyeurisme: le voyeur ou la voyeuse est excité à la vue des autres en pleine exhibition* de leurs actes sexuels, et/ou de leur nudité.